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L'appauvrissement de la dimension transsubjective de l'être...

Au fond, ce qui relie toutes les dérives est l’appauvrissement de la dimension transsubjective de l’être. Sa dénaturation et sa profanation risquent d’accroître les phénomènes d’irrationalisme, d’obscurantisme et d’intolérance, dont les conséquences humaines, interhumaines et sociales sont incalculables.

Qu’est-ce qu’un dialogue entre deux êtres en l’absence de passerelles, d’un langage commun ? Deux discours parallèles engendrent des malentendus sans fin. Qu’est-ce qu’un dialogue social en l’absence de passerelles entre les partenaires sociaux ? Un marché de dupes qui ne fait qu’aggraver la fracture sociale.

Un véritable dialogue ne peut être que transdisciplinaire, fondé sur les passerelles qui relient, dans leur nature profonde, les êtres et les choses.

Le développement prodigieux des moyens de transport et de communication a conduit à un brassage des cultures. […]Ce brassage des cultures est chaotique. […] L’avancée foudroyante de la technoscience n’a fait qu’approfondir l’abîme entre les cultures.

Les traits du visage de l’Autre nous permettent de mieux connaître notre propre visage.

Le transculturel désigne l’ouverture de toutes les cultures à ce qui les traverse et les dépasse.

Cette perception de ce qui traverse et dépasse les cultures est, tout d’abord, une expérience irréductible à toute théorisation.

C’est l’exploration de l’infinie capacité d’émerveillement de la conscience humaine qui est le passage obligé d’un réenchantement du monde.